Le Scarabée
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Elles ont couché avec des nazis...

par ARNO*
mise en ligne : 20 mars 1998
 

Charles Millon et Jacques Blanc seront tondus à la libération. Pour Millon, qui est déjà chauve, ça n’est pas très grave. L’autre aurait pu économiser le recours à un complément capillaire en relisant les enseignements de son nouveau maître à penser, Adolf Hitler.

Le texte qui suit est extrait du chapitre intitulé « Le fort est plus fort quand il reste seul », de Mein Kampf d’Adolf Hitler. J’ai pensé que la publication de ce passage serait utile pour nous éclairer sur la stratégie du Front national, et sur ce que risquent ceux qui croient pouvoir l’utiliser.

« Voici un homme qui s’engage dans un chemin nouveau : aussitôt apparaissent des flâneurs et des fainéants à la recherche de quelque bouchée, aubaine qu’ils espèrent bien trouver au bout de ce chemin.

« Et dès qu’ils ont supputé où pourrait bien se trouver un autre chemin, ils se mettent ardemment en marche pour chercher celui qui les conduira, si possible, plus rapidement au but.

« Si le nouveau mouvement est fondé et s’il a arrêté un programme bien défini, alors surviennent les hommes de cette espèce qui prétendent combattre pour le même but : mais qu’à Dieu ne plaise, ils se gardent d’entrer loyalement dans les rangs du mouvement en question et de reconnaître ainsi sa priorité : ils lui volent, au contraire, son programme et fondent sur lui, et pour leur propre compte, un nouveau parti.

« Ils sont, en outre, assez imprudents pour affirmer à leurs contemporains qu’ils avaient voulu exactement la même chose que l’autre parti, et depuis bien plus longtemps que lui : et il n’est pas rare qu’ils parviennent ainsi à paraître sous un jour favorable, au lieu de succonber, comme il serait juste, sous le mépris général.

[...]

« Soudain, surgirent des programmes qui étaient intégralement copiés sur les nôtres ; on défendait des idées qui étaient empruntées, on indiquait des buts pour lesquels nous avions déjà lutté depuis des années, on s’engageait sur des voies que le NSDAP suivait depuis longtemps. On cherchait à expliquer, par tous les moyens possibles, pourquoi on avait été obligé de fonder ces nouveaux partis, malgré l’existence déjà ancienne du NSDAP ; mais plus les motifs invoqués étaient nobles, plus ces déclarations étaient fausses.

« En vérité, il n’y avait au fond de tout cela qu’un seul mobile : l’ambition personnelle des fondateurs voulant jouer un rôle à tout prix, alors que l’entrée en scène de leur parti, parfaitement insignifiante, ne prouvait absolument que leur audace à s’approprier les idées d’autrui, audace que l’ordinaire, dans la vie courante, on a coutume d’appeler "vol".

[...]

« L’opinion d’après laquelle, en assemblant des groupes faibles, on peut former un faisceau fort, est fausse : en effet, la majorité, sous toutes ses formes et quelles que soient les conditions premières dans lesquelles elle a été constituée, ne représente - l’expérience le prouve - que bêtise et lâcheté et, par suite, toute réunion de groupes multiples, dirigée elle-même par un commandement élu et à plusieurs têtes, est livrée à la lâcheté et à la faiblesse.

[...]

« Il peut arriver cependant que des considérations de pure tactique et certaines prévisions de l’avenir amènent la direction suprême d’un mouvement à consentir à une union avec des groupes semblables et peut-être à s’engager dans des démarches communes : ce ne doit être que pour un très court délai et pour traiter certaines questions bien déterminées.

« Mais jamais cette situation ne doit se perpétuer : ce serait, pour le mouvement, renoncer à sa mission rédemptrice. Car, dès qu’il se serait empêtré définitivement dans une telle union, le mouvement perdrait la possibilité (et aussi le droit) de laisser sa propre force se développer intégralement dans son sens naturel ; par suite, de dominer les mouvements rivaux et d’atteindre en vainqueur le but fixé. »

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